Manger. Le cri de ralliement de l’été indien(s) a sonné pendant le confinement. Temps suspendu rythmé par les trois repas quotidiens. Isolement rompu par le partage du pain, commandé à un artisan et distribué aux voisins. Rarement le lien entre le sol, ceux qui le nourrissent et ceux qui nous nourrissent, n’a semblé aussi vital.
La double contrainte du thème et du confinement m’a amenée à transformer la revue 180 Degrés que j’avais sous la main. Je m’en suis tenue à l’équation:
1 numéro = 1 collage
Prélever, découper, assembler. Des gestes proches de ceux du cuisinier. J’ai d’abord travaillé les produits bruts, puis j’ai eu envie de donner à voir les hommes et les femmes qui les valorisent. En résulte une galerie de portraits et un ensemble de natures vivantes.